Et si j'allais plutôt regarder des jeunes filles en petites tenues à la télé ? |
Hier soir, j'ai choisis d'émoustiller un peu la
ménagère de moins de 30 ans qui sommeille en moi et de découvrir
la nouvelle saison de la création Canal+ : Maison close.
La première saison m'avait
interpellée, tant par l'esthétisme sensuel de la maison close,
nommé le Paradis, et de ses pensionnaires, par le ton éthérée
mais aussi parfois très trash des scènes, que par la lourdeur de
certaines situations cousues de fils blancs et l'antipathie de
certains personnages.
Helas! On ne retrouve que ces deux
derniers éléments dans les deux épisodes passés hier soir. Le topo
: après avoir lutté pour s'émanciper de leur maquerelle - tour à
tour tyrannique et froide puis compréhensive et fragile, soit –
les filles de la maison close la gèrent elles mêmes, toujours sous
l'égide cependant d'Hortense, la maquerelle. Mais malheur, un
nouveau commissaire arrive - piètre doublon français du grandiose
et névrosé agent Nelson Van Alden de Boardwalk Empire (
http://www.youtube.com/watch?v=Yml_-Mx82wY
).Bien décidé à avoir un « bordel en ordre », il
coiffe le chapeau du gros vilain. Ajoutons à ça l'apparition d'un
bellâtre s'installant au Paradis pour protéger les fifilles et faire fructifier ses
activités d'opposant à la République en toute discrétion –
mouais dans un bordel constamment sujet à des descentes de flics,
c'est logique.
"Les mecs, on a trouvé une super planque pour reformer les Bee Gees" |
Et puis que dire de l'évolution de
la-pauvre-petite-Rose-naïve, venue dans la première saison
retrouver des infos sur sa mère prostituée, prise au piège et
contrainte de se vendre à son tour. Un an après avoir pu fuir des griffes du Paradis, elle sort de
prison, tiens donc, pour avoir castré un logeur libidineux. O joie!
Il n'en fallait pas plus pour que la
pauvre-petite-naïve-mystérieuse-taciturne-Rose devienne la
forte-mystérieuse-taciturne-revendicatrice-àquionnelafaitpas-Rose...
Qui choisit de se prostituer à nouveau (douche dorée exclue) pour
faire tout comme ses copines et les aider parce que la vilaine
Hortense l'a dégagé des débats sur l'avenir du Paradis. Grosse
matière à des regards profonds plein de ressentiments et de
provocations (cte blague).
"Gnagnagnagnagnagna" |
A dire vrai, l'intrigue pourrait
passer, mais c'est LOURD! Long, mal filmé, mal joué. La première
saison, plus complexe, avait peut être le bénéfice de la nouveauté
mais chaque personnage était mieux traité, avait une histoire
propre. Nous n'assistons maintenant qu'à une succession
d'entrées/sorties du bordel des hommes venus s'acoquiner avec des
putains insipides et sans reflet. Comme l'a justement remarqué le
ciel étoilé de mes nuits ensoleillées (wesh mon keum quoi), le
réalisateur a découvert le fondu enchainé et il le montre. Chaque
plan est identique au précédent, on a quinze fois droit à la
réunion des putes et des malfrats dans un bureau, à l'arrivée de
Véra dans la maison de sa fille (qui ne sait pas qu'elle est sa mère
of course gros climax!). Bon une scène d'avortement vient pimenter
les deux épisodes, un bon moment racoleur pour en rajouter une
couche sur le coté « on montre bien la triste réalité des
prostituées de l'époque qui se faisaient récurer le bidou à
coup d'outils diaboliques" – qu'on ne voit même pas ceci dit. Enfin
oublions tout sexy, toute sensualité et esthétisme baroque. Cette
saison sera politique on vous a dit!!!
J'arrête là, il y a encore beaucoup à
dire mais je préfère faire des billets plus longs sur de vraies
bonnes séries!!! A venir un sur Boardwalk Empire justement, mais
une fois que j'aurai vu toutes les saisons.
PS : spéciale dédicace à la scène
ridicule où Hortense sort vite d'un café pour faire pipi dans une
grange et où elle trouve le corps sans vie de son protecteur
attitré, dont elle espérait bien l'aide pour dégager le bellâtre.
La dernière image de l'épisode : ses lunettes de soleil tombées
dans la paille, ouhouhouuuuuu gros suspens...
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