mardi 5 février 2013

Maison close... Ou comment elle aurait du le rester.

Et si j'allais plutôt regarder des jeunes filles en petites tenues à la télé ?

Hier soir, j'ai choisis d'émoustiller un peu la ménagère de moins de 30 ans qui sommeille en moi et de découvrir la nouvelle saison de la création Canal+ : Maison close.

La première saison m'avait interpellée, tant par l'esthétisme sensuel de la maison close, nommé le Paradis, et de ses pensionnaires, par le ton éthérée mais aussi parfois très trash des scènes, que par la lourdeur de certaines situations cousues de fils blancs et l'antipathie de certains personnages.
Helas! On ne retrouve que ces deux derniers éléments dans les deux épisodes passés hier soir. Le topo : après avoir lutté pour s'émanciper de leur maquerelle - tour à tour tyrannique et froide puis compréhensive et fragile, soit – les filles de la maison close la gèrent elles mêmes, toujours sous l'égide cependant d'Hortense, la maquerelle. Mais malheur, un nouveau commissaire arrive - piètre doublon français du grandiose et névrosé agent Nelson Van Alden de Boardwalk Empire ( http://www.youtube.com/watch?v=Yml_-Mx82wY ).Bien décidé à avoir un « bordel en ordre », il coiffe le chapeau du gros vilain. Ajoutons à ça l'apparition d'un bellâtre s'installant au Paradis pour protéger les fifilles et faire fructifier ses activités d'opposant à la République en toute discrétion – mouais dans un bordel constamment sujet à des descentes de flics, c'est logique.

"Les mecs, on a trouvé une super planque pour reformer les Bee Gees"

Et puis que dire de l'évolution de la-pauvre-petite-Rose-naïve, venue dans la première saison retrouver des infos sur sa mère prostituée, prise au piège et contrainte de se vendre à son tour. Un an après avoir pu fuir des griffes du Paradis, elle sort de prison, tiens donc, pour avoir castré un logeur libidineux. O joie! Il n'en fallait pas plus pour que la pauvre-petite-naïve-mystérieuse-taciturne-Rose devienne la forte-mystérieuse-taciturne-revendicatrice-àquionnelafaitpas-Rose... Qui choisit de se prostituer à nouveau (douche dorée exclue) pour faire tout comme ses copines et les aider parce que la vilaine Hortense l'a dégagé des débats sur l'avenir du Paradis. Grosse matière à des regards profonds plein de ressentiments et de provocations (cte blague).

"Gnagnagnagnagnagna"

A dire vrai, l'intrigue pourrait passer, mais c'est LOURD! Long, mal filmé, mal joué. La première saison, plus complexe, avait peut être le bénéfice de la nouveauté mais chaque personnage était mieux traité, avait une histoire propre. Nous n'assistons maintenant qu'à une succession d'entrées/sorties du bordel des hommes venus s'acoquiner avec des putains insipides et sans reflet. Comme l'a justement remarqué le ciel étoilé de mes nuits ensoleillées (wesh mon keum quoi), le réalisateur a découvert le fondu enchainé et il le montre. Chaque plan est identique au précédent, on a quinze fois droit à la réunion des putes et des malfrats dans un bureau, à l'arrivée de Véra dans la maison de sa fille (qui ne sait pas qu'elle est sa mère of course gros climax!). Bon une scène d'avortement vient pimenter les deux épisodes, un bon moment racoleur pour en rajouter une couche sur le coté « on montre bien la triste réalité des prostituées de l'époque qui se faisaient récurer le bidou à coup d'outils diaboliques" – qu'on ne voit même pas ceci dit. Enfin oublions tout sexy, toute sensualité et esthétisme baroque. Cette saison sera politique on vous a dit!!!

J'arrête là, il y a encore beaucoup à dire mais je préfère faire des billets plus longs sur de vraies bonnes séries!!! A venir un sur Boardwalk Empire justement, mais une fois que j'aurai vu toutes les saisons.

PS : spéciale dédicace à la scène ridicule où Hortense sort vite d'un café pour faire pipi dans une grange et où elle trouve le corps sans vie de son protecteur attitré, dont elle espérait bien l'aide pour dégager le bellâtre. La dernière image de l'épisode : ses lunettes de soleil tombées dans la paille, ouhouhouuuuuu gros suspens...

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