lundi 25 février 2013

Lundi, c'est zombie!

Salut à tous.

Récemment, j'ai lu La nuit a dévoré le monde de Pit Agarmen (pseudonyme de l'auteur Martin Page). Le topo en soi est une bonne idée : nous suivons la réaction d'un parisien qui, après une soirée éméchée, fait face à une invasion de zombie dans le monde entier, rien que ça!


Du haut d'un appartement du quartier de Montmartre, il joue à Robinson en survivant pendant des mois face à une marée toujours plus imposante de morts-vivants. Le roman est écrit simplement, il se lit en une heure, et possède un ton particulier. Le héros que nous suivons est asocial et acerbe. Pratique quand des zombies envahissent le monde car son égocentrisme le pousse à rester retranché et à sauver sa peau plutôt que sortir retrouver des proches. Agréable à lire et assez novateur, on apprécie le cadre de l’action et les réflexions du narrateur sur sa condition de survivant en proie aux affres de la solitude, remettant en cause sa place dans une société moribonde voir complétement morte vivante. A emprunter à la bibliothèque du coin plutôt que de dépenser quelques 18 euros pour l'avoir chez soi car les réflexions au prime abord intéressantes deviennent redondantes, offrant un sentiment de trop peu et de facilité dans l'autopsie du mental de ce survivant. Préférons acheter le Guide de survie en territoire zombie par Max Brooks, beaucoup plus pratique pour qui se sent l’âme plus guerrière que le héros de La nuit a dévoré le monde.


Quoiqu'il en soit, le roman de Pit Agarmen a donné à la zombie addict qui est en moi l'envie d'écrire un papier rapide sur ce que serait ma découverte d'une invasion de zombies dans ma vie de tous les jours. J'ai fais très court et peut être poursuivrais-je pour me donner le plaisir de décrire des zombies bien gores ou de nous mettre face à des choix cornéliens. En attendant, le résultat de cette introduction plus bas. Si l'envie vous en dit, je vous propose de poster sur votre blog ou dans les commentaires (si c'est possible, pas testé) votre version d'un cataclysme zombiesque en prenant soin de le replacer dans votre environnement de tous les jours. J'ai choisi de l'écrire à la première personne, au présent, mais toutes narrations et figures de style sont les bienvenues et il sera amusant (peut être seulement pour moi mais passons... On se marre comme on peut) de voir les différentes versions. Avant chaque petite amorce, précisons où cela se passe. A vos plumes mes ptits zombies!

Impasse Francis Jammes, à Albi.

"J'ai jamais aimé les dimanches. Un jour bâtard pour se préparer à la semaine qui débutera le lendemain. Trêve d'hypocrisie, la semaine commence bien le dimanche à 14h. A partir de ce moment, notre corps et notre esprit sont en attente et se positionnent dans les starting-block du lundi. Une journée qui ne sert à rien si ce n'est tenter par tous les moyens d'oublier que, demain, ça recommence.
Ce matin, mes yeux se sont ouverts comme d'habitude sur les 8h30 tapantes. Même sans boulot, même le dimanche, j'arrive pas à dormir longtemps dans la matinée. De toutes manières, si je l'avais voulu, ça aurait été plutôt mal barré car les petits voisins du n°8 ont choisi ce jour là de jouer à chat juste à coté de ma chambre. Pétarade de cris stridents et de pleurs entrecoupés de poussées vocales de dame la mère. Rien de bien inhabituel. On s'y fait.
Bruits dominical du café, des tartines qui craquent, des deux chats qui chahutent dans la maison, des freins de voitures qui crissent au lointain. Dehors le ciel joue les annonciateurs des mauvais jours en vomissant un flot ininterrompu d'eau. Pas étonnant que les félins locaux restent au chaud. Dès qu'on leur ouvre la porte ils se mettent à cracher et rentrent en courant se cacher sous la couette. Un peu comme moi quoi. Plongée dans un livre, la matinée passe, la télé en panne depuis quelques jours refuse de me livrer des programmes lobotomisant. Tant pis.
L'homme qui partage ma vie, notre maison, mes nos chats, se lève enfin. La marmotte qui sommeille en lui lui impose une certaine dictature de la langueur matinale. J'aime. Ceci dit tout ce qui peut se rattacher à lui, je l'aime. Le moins qu'on puisse dire quand on vole sur le dos grassouillet de l'angelot débile, c'est qu'on perd pas mal d'objectivité. Je m'en fous.
Le calme est revenu à coté. Tant mieux.
En regardant par la fenêtre du premier étage, je vois la petite vieille du n°6 qui déambule dans l'impasse arborée, chapeau bas, comme à son habitude. Elle a un petit air James Bond, à faire semblant de se balader pour nous surveiller. Les chats du quartier déguerpissent à toute allure à son approche. Tiens donc. Collée à la fenêtre, une tasse de thé réconfortante à la main, je m'aperçois que la vieille agrippe quelque chose avec sa main gauche. Des fils de laine. Manquait plus que le n°6 déménage à zinzin ville. Je le fais remarquer à C.. Il me rejoint et plisse les yeux pour voir ce qu'elle tient. On est myopes tous les deux et donc pas les meilleurs candidats aux commérages dans les petits quartiers. Réflexion du jour : acheter des jumelles. Le chat dans les bras de C. crache et lui laboure le bras de ses griffes pour s'enfuir de la pièce. Ils ont quoi ces bestioles ce matin? Je prend un mouchoir sur la table basse et lui appose sur son bras sanguinolent. Il ne réagit pas, garde les yeux fixés sur la rue. Je suis son regard et découvre la vieille tournée vers nous. Du sang coule le long des fils de laine. Les fils de laine sont bruns. Les fils de laine sont organiques. De la chair offre une base aux fils de laine. Avant de nous concerter du regard, l'indienne lève les yeux vers nous. Ses lèvres retroussées laissent apparaître des dents reconverties en aiguilles à tricoter pour fils de laines humains. Dans la petite cour du n°8 qui jouxte notre maison, une femme scalpée sort péniblement de chez elle, la moitié du visage en moins, le pas trainant, la mine confite au jus carmin. Je saisis la main de C.. Il la sert. Peu à peu, nous reculons de la fenêtre ouvrant sur la scène d'horreur et nous nous asseyons sur le canapé, en mode automatique. J'allume l'écran de la tv, obstinément sombre malgré tout. Les chats nous rejoignent, semblent se terrer à nos cotés. 
Quotidien d'un dimanche matin annonciateur d'une journée de merde."

lundi 11 février 2013

Et la bouffe, dans tout ça?

Il y a quelques semaines, Soleil étoilé de mes nuits ensoleillées (que nous appellerons dorénavant, et pour des besoins pratiques, Toupoutou ) m'a offert un repas au restaurant Albigeois L’Épicurien.

La salle du restaurant, derrière Rickard Hult, le patron, nous avons une vue sur les cuisines

Restaurant réputé raffiné, par sa déco que par la nourriture, nous nous y sommes rendus un samedi soir, l'estomac tout excité d'avance des mets bien mâchés que nous lui offrirons.
Oh malheur! J'eu la mauvaise idée de prendre le menu gastronomique. Il semblait simple mais intéressant : bisque de homard espuma au piment d'Espelette et beignets de crabes, filet de bœuf aux légumes grillés et foie gras suivi d'une déclinaison de poires (les termes ne sont pas tout à fait identiques à ceux un chouille plus pompeux que dans le menu). L'entrée était bonne mais sans plus, je n'avais certes jamais gouté de bisque de homard mais je l'ai trouvé assez insipide. Les beignets de crabes étaient bons mais idem, pas de vraie saveur originale.
Le plat a tenu ses promesses au niveau de la qualité de la viande. Délicieuse et cuite parfaitement, elle s'accompagnait d'un gros copeau de foie gras (très – trop – gras), d'un oignon coupé en deux, et d'un disque de cèleri – très- croquant. Bon. Le plat en soit fonctionne pour les papilles et les yeux - présentation impeccable en forme de tour celerie/viande surmontée de foie gras - mais le porte monnaie fait la grimace de payer un menu à 49 euros pour avoir un plat si pauvre en accompagnement. 
Enfin le dessert. Et la grosse déception. On a beau chercher quelque chose à y trouver, c'est peine perdu. En gros, nous avons dans notre assiette une poire. Oh certes, une poire déclinée çà et là en lamelle, en compote, en billes ou en quartiers avec trois morceaux de pana-cotta vanillée. Grosse pauvreté dans la présentation et dans le goût, rien de fameux, ce dessert est certes parfait pour conclure un repas riche mais on attend d'un menu « gastro » un dessert maousse costaud!!! Au sujet des portions rien à dire par contre, on ne ressort pas en ayant faim.
Toupoutou a lui eu la bonne idée de prendre à la carte. Résultat une entrée originale (pour moi qui ne suis pas très friande des mélanges terre/mer) à base d'andouillette et de noix de Saint Jacques parfaitement cuites. Je n'ai pas gouté son plat (tête de veau) un peu trop éloigné de mes gouts mais, à ses dires, il semblait très bon. Enfin il a joué la carte de la sureté en prenant un moelleux au chocolat très coulant et gourmand!

En résumé : un restaurant où le service est parfait et sympathique, le cadre reposant pour un diner en amoureux mais où il vaut presque mieux aller y manger à midi pour profiter de menus intéressants ou des plats à la carte surs et loin d'une proposition dite gastronomique qui s'adresse clairement aux gentils touristes. 
Au final, c'est le manque de saveur subtiles qui m'a manqué et que j'ai pu par exemple apprécier dans d'autres restaurants dit gastronomiques.

Du coup dans quelques jours je me mets aux fourneaux et vous donne une petite recette sympatoche pour réchauffer le bidou lors de ces froides soirées...


mardi 5 février 2013

Maison close... Ou comment elle aurait du le rester.

Et si j'allais plutôt regarder des jeunes filles en petites tenues à la télé ?

Hier soir, j'ai choisis d'émoustiller un peu la ménagère de moins de 30 ans qui sommeille en moi et de découvrir la nouvelle saison de la création Canal+ : Maison close.

La première saison m'avait interpellée, tant par l'esthétisme sensuel de la maison close, nommé le Paradis, et de ses pensionnaires, par le ton éthérée mais aussi parfois très trash des scènes, que par la lourdeur de certaines situations cousues de fils blancs et l'antipathie de certains personnages.
Helas! On ne retrouve que ces deux derniers éléments dans les deux épisodes passés hier soir. Le topo : après avoir lutté pour s'émanciper de leur maquerelle - tour à tour tyrannique et froide puis compréhensive et fragile, soit – les filles de la maison close la gèrent elles mêmes, toujours sous l'égide cependant d'Hortense, la maquerelle. Mais malheur, un nouveau commissaire arrive - piètre doublon français du grandiose et névrosé agent Nelson Van Alden de Boardwalk Empire ( http://www.youtube.com/watch?v=Yml_-Mx82wY ).Bien décidé à avoir un « bordel en ordre », il coiffe le chapeau du gros vilain. Ajoutons à ça l'apparition d'un bellâtre s'installant au Paradis pour protéger les fifilles et faire fructifier ses activités d'opposant à la République en toute discrétion – mouais dans un bordel constamment sujet à des descentes de flics, c'est logique.

"Les mecs, on a trouvé une super planque pour reformer les Bee Gees"

Et puis que dire de l'évolution de la-pauvre-petite-Rose-naïve, venue dans la première saison retrouver des infos sur sa mère prostituée, prise au piège et contrainte de se vendre à son tour. Un an après avoir pu fuir des griffes du Paradis, elle sort de prison, tiens donc, pour avoir castré un logeur libidineux. O joie! Il n'en fallait pas plus pour que la pauvre-petite-naïve-mystérieuse-taciturne-Rose devienne la forte-mystérieuse-taciturne-revendicatrice-àquionnelafaitpas-Rose... Qui choisit de se prostituer à nouveau (douche dorée exclue) pour faire tout comme ses copines et les aider parce que la vilaine Hortense l'a dégagé des débats sur l'avenir du Paradis. Grosse matière à des regards profonds plein de ressentiments et de provocations (cte blague).

"Gnagnagnagnagnagna"

A dire vrai, l'intrigue pourrait passer, mais c'est LOURD! Long, mal filmé, mal joué. La première saison, plus complexe, avait peut être le bénéfice de la nouveauté mais chaque personnage était mieux traité, avait une histoire propre. Nous n'assistons maintenant qu'à une succession d'entrées/sorties du bordel des hommes venus s'acoquiner avec des putains insipides et sans reflet. Comme l'a justement remarqué le ciel étoilé de mes nuits ensoleillées (wesh mon keum quoi), le réalisateur a découvert le fondu enchainé et il le montre. Chaque plan est identique au précédent, on a quinze fois droit à la réunion des putes et des malfrats dans un bureau, à l'arrivée de Véra dans la maison de sa fille (qui ne sait pas qu'elle est sa mère of course gros climax!). Bon une scène d'avortement vient pimenter les deux épisodes, un bon moment racoleur pour en rajouter une couche sur le coté « on montre bien la triste réalité des prostituées de l'époque qui se faisaient récurer le bidou à coup d'outils diaboliques" – qu'on ne voit même pas ceci dit. Enfin oublions tout sexy, toute sensualité et esthétisme baroque. Cette saison sera politique on vous a dit!!!

J'arrête là, il y a encore beaucoup à dire mais je préfère faire des billets plus longs sur de vraies bonnes séries!!! A venir un sur Boardwalk Empire justement, mais une fois que j'aurai vu toutes les saisons.

PS : spéciale dédicace à la scène ridicule où Hortense sort vite d'un café pour faire pipi dans une grange et où elle trouve le corps sans vie de son protecteur attitré, dont elle espérait bien l'aide pour dégager le bellâtre. La dernière image de l'épisode : ses lunettes de soleil tombées dans la paille, ouhouhouuuuuu gros suspens...

jeudi 17 janvier 2013

C'est une affaire royale !

Salut les p'tits loups (ah, vous êtes que deux?!)
Nouvelle année, nouveaux projets. Après une année 2012 riche en rebondissements et grandes décisions - qui ne m'ont pas permis d'alimenter ce blog alors orphelin - je reviens à la charge pour vous faire découvrir encore et toujours des recettes, des idées de resto, des films d'actualité ou non, bref, tout ce qui nous change les idées, nous ouvre à autre chose, nous réunit!

Pour bien démarrer l'année, j'aimerais causer un peu d'un film qui m'a tourneboulée. Un de ces films "passion", romantiques mais qui proposent également une vision d'une histoire méconnue. Je veux bien sur parler de Sisi face à son destin...


Non?


Bon très bien, trêve de plaisanterie : Royal Affair, film danois (enfin, "dano-suedo-tchèque") sorti fin novembre 2012 relate l'histoire réelle du docteur Johann Friedrich Struensee qui, en 1770 s'immisca, sur l'impulsion d'aristos déchus de la cour, dans l'entourage proche du roi du Danemark, Christian VII. Révolutionnaire dans l’âme, il est l'auteur de nombreux pamphlets contre la monarchie et milite pour des reformes anti esclavage, anti torture etc... Il rencontrera la reine, Caroline Mathilde, jeune femme venue d'Angleterre pour épouser très jeune Christian et qui, délaissée et régulièrement ridiculisée, barbote dans une mélancolie anxiogène. Cette jeune femme au caractère pourtant bien trempé, a du accepter de renoncer à ses lectures, alors interdites au Danemark et à assumer d'être l'épouse d'un homme aux mœurs légères et à la conduite constamment inappropriée (il sera par la suite diagnostiqué schizophrène). Par l'intermédiaire de Struensee, qu'elle rejette d'abord au regard de l'influence grandissante qu'il opère sur le roi et de son caractère brut, elle renouera avec ses propres idées révolutionnaires, dissidentes et entamera une relation passionnelle avec le docteur. Cela aura bien sur des conséquences lourdes car hormis cette relation interdite, Struensee renforcera son influence sur le roi devenu son « ami » jusqu'à le pousser à dissoudre son conseil, à n'y siéger qu'avec lui et à pouvoir même signer des reformes en son nom : il abolira notamment la servitude, la torture et supprimera la censure. Bien entendu, le docteur finira la tête tranchée, ses lois retirées alors que l'ancien conseil reprend la main sur le roi et la reine sera mise en exil, loin de ses enfants. Des années plus tard, le fils qu'elle aura eu avec le roi Christian organisera un putsch pour remettre son père aux rênes du pouvoir et plusieurs des réformes de Struensee seront promulguées à nouveau.

 

La bande annonce : http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19370532&cfilm=143759.html

Ce film apporte enfin une grande bourrasque d'émotions. Ce n'est pas un déballage de grandes déclarations entre deux amoureux fous, bien au contraire. La force de ce film réside dans les regards - souvent mis en valeur dans le cinéma danois - les échanges silencieux et les discours en demi teinte. Le réalisateur et les acteurs ont une justesse extrême dans la manière de peindre ces personnages. De Mikkel Boe Folsgaard (l’Ours d’argent du meilleur acteur à la Berlinale 2012) qui joue Christian - magistral dans ce rôle d'un roi fou incapable d'assumer ses fonctions, manipulé par son conseil et ne cherchant qu'à forniquer et jouer avec son chien (dissocions bien les deux actions) - à Alicia Vikander - superbe jeune reine ébréchée et aigrie qui peu à peu trouvera un bonheur interdit jusqu'à basculer à nouveau dans sa noirceur - en passant par Cyron Bjorn Melville - jeune aristocrate qui suivra Struensee jusqu'à la potence - les acteurs portent ce film sobre dans sa réalisation (voir un peu trop propre peut être) et lui confère toute cette passion dont je vous rabat les oreilles depuis le début de cette note.



Mads Mikkelsen joue le docteur Struensee, et je dois avouer que mon jugement peut ne pas être très objectif. Mis à part son charisme énorme – je l'ai quand même repéré dans Le roi Arthur d'Antoine Fuqua où il joue une caricature de guerrier sarmate mystérieux et sanguinaire – il m'a prouvé (oui parce que je m'imagine que lorsqu'il joue, il pense à moi et à tout ce qu'il doit me démontrer...) à maintes reprises son talent pour une composition toute en retenue mais diablement efficace. Voyez Casino Royal, le premier James Bond avec Daniel Craig (d'ailleurs, en bizutage, pas cool la castration), où il incarne un vilain pas beau effrayant de froideur et de violence, voyez aussi After the wedding, film danois, où il joue le rôle d'un homme altruiste vivant en Inde et revenant au pays pour y découvrir son ex et sa fille – inconnue – traversant une crise familiale dans laquelle il va les épauler. Découvrez enfin Valhalla rising (ou Le guerrier silencieux), heu, trip hallucinatoire à base de vikings, d'indiens, de longue traversée en Drakkar, dans lequel il prête tout son charisme à One-Eye, guerrier, silencieux et borgne donc. Tenez, lorgnez même vers la bouse intersidérale qu'est Le choc des titans où il incarne Draco : pour moi il vole la vedette à l'égérie d'Avatar et sauve quelques séquences... non en fait impossible, ce film est vraiment trop mauvais, Mads devait avoir besoin d'argent. Enfin, et je m'excuse pour ce déballage, courrez découvrir Les bouchers verts!!! Un film Danois, encore, où il joue le rôle d'un boucher, donc, un peu malade dans sa tête et qui va faire prospérer sa boucherie d'une bien curieuse manière.
Mads Mikkelsen est donc capable de jouer des rôles bêtes et méchants dans des grosses productions tout en conférant une certaine profondeur à son personnage – pas grâce aux trois lignes de description dans le scenario – et d'incarner des personnages diaboliques et effrayant tout en donnant vie à d'autres beaucoup plus nuancés, beaux, complexes.
Souvent j'entends autour de moi : « un film danois? Bah! Il va encore rien se passer pendant deux heures ». Il est vrai que ces films sont souvent assez contemplatifs. Valhalla Rising est très particulier, j'ai même eu du mal à le voir, et les échanges entre les personnages sont souvent retenus, silencieux. Mais cela confère aux rares moments de rupture une intensité folle. Voyez par exemple l'embrassade brute et sans préavis de la reine Mathilde et du docteur Struensee dans les alcôves du palais, cédant à la pulsion qui naquit lors de regards et d'une seule danse, ou encore leur réunion autour de leur nouveau-né – dont tout le monde pense bien sur que son père est le roi – et où Caroline annonce qu'ils sont une famille alors que le docteur, très stoïque face à ses détracteurs et même au roi, témoigne d'une vive émotion.
Il est difficile de mettre des mots sur l'intensité de telle ou telle situation mais j'espère vous avoir donné envie de découvrir Royal Affair mais également les autres films mentionnés.

Bons films et n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez!


Rubrique pratique – les films à découvrir dans l'ordre de mes préférences :


Les bouchers verts http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18374004&cfilm=57423.html
After the wedding http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18721500&cfilm=111566.html
Casino Royal http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18604811&cfilm=58525.html

Valhalla Rising http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18952242&cfilm=131751.html
Coco Chanel et Stravinsky http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=18892392&cfilm=138013.html

dimanche 26 février 2012

Dîtes "Cheese"

Le Cheesecake aux fruits rouges, 
recette inspirée par le livre Cheesecake de Keda Black

Rien de meilleur pour un thé entre filles, pour séduire son jules, satisfaire ses envies gourmandes solitaires ou éponger les petits chagrins... En fait rien de meilleur en toutes circonstances! Le cheesecake ça te réconforte, le cheesecake ça embaume tout ton chez toi, le cheesecake s'adapte à toutes les envies. Toi aussi, adopte un cheesecake!

Ingrédients
La base:
120g de speculoos
40g de beurre

La crème :
300g de St Morêt
4 Petits Suisses
100g de sucre (+ 1 sachet de sucre vanillé)
3 oeufs
le jus d'un citron
fruits rouges

Préchauffe le four à 180° (thermostat 6)
Écrase les spéculoos très grossièrement dans un moule rond à charnière. Arrose les du beurre puis enfourne le moule pour 10 min puis baisse la température à 140°.
Mélange les ingrédients de la crème dans l'ordre d'apparition au générique et fais toi les bras en battant énergiquement pour que tout soit homogène.
Verse le mélange sur la base de spéculoos et parsème le tout avec les fruits rouges de manière à ce qu'ils recouvrent bien la crème.
Enfourne le cheesecake à 140° et laisser la magie de la cuisson se faire pendant 1h.
1h et trois allers retours la bave aux lèvres devant le four, éteint le et laisse le cheesecake dedans pendant 1h (encore!).

... Une heure après, continue de te torturer en disposant ce suprème plaisir encore défendu dans le frigo.
Il ne sera consommable qu'une fois bien froid!

L'art du cheesecake nous amène à apprendre la patience (et à éponger convenablement la mare de salive devant le four et le frigo).

Et pour les paranos de la ligne "Au Ier siècle, des cheesecakes furent même servis aux athlètes qui concouraient lors des premiers Jeux Olympiques." Alors enjoy!
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Cheesecake